
Sous-lieutenant Pierre Campagnole
Le sous-lieutenant Pierre Campagnole est né le 23 décembre 1932 à Pau (64). Fils de monsieur Justin Albert Campagnole et madame Yvonne Laune, il s’est engagé dans l’Armée de l’air à l’âge de 21 ans. Il rejoint l’École de l’air pour un engagement spécial de huit ans le 27 septembre 1954. Il a pour vocation d’être pilote mais s’engage dans le corps des bases pour raisons familiales. Il choisit la spécialité Fusilier de l’Air (commandos de l’air) avec l’espoir de servir en opération. Il termine son cursus à l’École de l’air en sortant 11ème sur 42 avec une très bonne appréciation générale « Aussi solide sur le plan moral que sur le plan intellectuel et physique. Il a le sens des responsabilités et du commandement. Il sera un excellent officier ». Il est nommé sergent le 1er octobre 1955 puis sous-lieutenant un an après.
Par la suite, en octobre 1956, il est détaché en stage commando à Arzew sur la base aérienne 146 de La Reghaïa en Algérie qu’il rejoint via la base transit air 247 de Marseille le 7 octobre 1956. Puis, le 2 janvier 1957, il est affecté au Commando parachutiste de l’air 10/541 de La Réghaïa. Le 12 février 1957, il obtient son brevet de parachutiste n°125280. Il décède à Laghouat (Algérie) le 3 mars 1957 en service aérien commandé au cours d’un violent engagement.
Circonstances
Le Dimanche 4 mars 1957, au sud-est d’Aflou, en Algérie, le sous-lieutenant Pierre Campagnole du Commando parachutiste de l’air 10.541 est engagé pour une opération de maintien de l’ordre. Il est héliporté et se place à la tête de sa section.
A 17 heures, au cours d’un accrochage avec une importante bande rebelle, il est tué. Atteint d’une balle dans la poitrine, sa mort est instantanée. Il totalise 32 heures de vol et 17 sauts militaires.
Il est nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur avec attribution de la croix de la Valeur militaire avec palme le 8 juin 1957. Une citation à l’ordre de l’armée aérienne lui est accordée :
« Excellent gradé très aimé de ses camarades et très estimé de ses chefs. Volontaire pour les commandos de l’air où il donnait l’exemple du zèle et de l’ardeur. A été grièvement blessé le 3 mars 1957 au cours d’un violent engagement dans la région d’Aflou avec une bande importante de rebelles. A succombé le lendemain sans que son tranquille courage se soit démenti un seul instant ».
Auteurs : aspirant Arnaud Boulesteix, commandant© Dr. Christian Brun
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